lundi 30 novembre 2015

Les preux de Spinalonga

Une couverture étrangement bleue…

J'ai lu L'île des Oubliés, de Victoria Hislop.

Si vous avez lu mon dernier teaser (ce dont je ne doute pas), vous savez déjà que ce livre m'est tombé des mains après lecture de la quatrième de couverture. Je résume l'idée : Spinalonga, petite île au large de Plaka (un village littoral de la Crête), fait office, dans la première moitié du XXe siècle, de léproserie. Le ton est donné. Les amis, signez là, on va SE MARRER ! Vous avez ri devant le dernier spectacle de Bigard. Vous avez également toutes les VHS de Didier Gustin (en double) et vos zygomatiques sont en demande de nouveautés ! Ne cherchez plus. Une histoire de lépreux qu'on met en quarantaine sur une île sombre du fin fond de la Mer Égée, ça va vous déboiter la mâchoire façon "loup de Tex Avery" ! Cinq cents pages de fou rire garanti (en fait, non!).
 
Ce qui reste de Spinalonga, aujourd'hui

Mais ce n'est pas tout. L'héroïne (si on ici peut parler d'héroïne) est une jeune étudiante britannique un peu intello (genre qui cherche un sens à sa vie, tout ça tout ça… enfin, tous ces trucs typiquement féminins, quoi !) qui, sur un coup de tête, décide de partir en Crête (comme par hasard) avec son petit ami (sportif, musclé, beau, mais plombé par une insondable connerie doublée d'un vide intellectuel abyssal), à la recherche de son passé. Bon, moi, en tant que lecteur, je m'en tape un peu de son passé. Et puis, j'suis pas con, j'ai lu le pitch et je sais que ça va finir par parler de malades, de membres décharnés, de visages déformés et, au final, de mort.
 
L'île de Spinalonga vue en contre-plongée Quart Est / Sud-Est

Vous l'avez compris. On ne rit pas beaucoup à la lecture de ce roman. Mais on ne pleure pas non plus. Enfin… si, on larmouille un peu. Mais pas pour ce que vous croyez ! Jamais on ne tombe dans le pathos. C'est fort, vibrant et historiquement passionnant. J'y vois un heureux mariage entre Autant en Emporte le Vent et Le Soleil des Scorta. Vous l'avez compris, J'ai adoré.

Anecdote amusante : les mots hélicoptère, fer à souder, chêne pédonculé ainsi que le prénom Pétronille n'apparaissent nulle part dans ce roman ! 



Lors de notre rencontre, Victoria a apprécié ma blague "Toto chez les lépreux"

L'AUTEUR

Jolie brune de 56 ans, elle signe ici son premier roman. Mariée à un journaliste et humoriste, elle mesure dans les 1,78 m et ne porte que des vêtements en coton et en lin. Sa couleur préférée est sans doute le bleu. Elle digère mal le lactose mais supporte plutôt bien les fromages à pâte cuite, qu'elle apprécie accompagnés d'un verre de Bourgogne et de pain français. Elle ne connait pas son signe astrologique chinois. Notons qu'à l'instar de la clé, elle est anglaise.


POUR EN FINIR AVEC CET ARTICLE :

Titre : L'Île des Oubliés (The Island)
Auteur : Victoria Hislop
Éditeur : Le Livre de Poche
Année : 2005

Adaptation cinématographique : Sur mes lèpres, J. Audiard, 2001

Prix : Prix de la révélation littéraire (Grande-Bretagne)
Nombre de pages : 520
Poids : 260 g
Prix : 7,90 €, soit 1,5 cent/page


Mon appréciation d'expert : un fond historique, une fresque familiale originale, une écriture légère et rythmée… bref, pour moi, une vraie découverte !

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