jeudi 5 novembre 2015

2 avions + 2 tours = Ground Zero


J'ai lu Windows on the World, de Frédéric Beigbeder.

Avant, pour mon anniversaire, on m'offrait une bouteille de bon whisky ou l'intégrale de Star Wars en DVD remasterisé avec son DTS 5.1 en HD numérique. Aujourd'hui, on m'offre des livres. Passée la barre fatidique de la quarantaine, il faut s'acheter son whisky soi-même et des lunettes adaptées à nos "nouveaux cadeaux". Je viens donc d'avoir 42 ans (âge fatidique +2), et ma sœur a cru bon de m'offrir une flopée de bouquins. Bon, en fait, elle me connait, elle sait que j'adore ça ! Surtout quand il s'agit d'œuvres d'auteurs que je n'ai pas encore lus. Et cette année, entre autres, j'ai eu droit à ce livre de Frédéric Beigbeder. Ma première pensée a été la suivante : "Beurk… Beigbeder, j'peux pas le voir ce con !". Mais je sais me tenir. J'ai regardé ma sœur dans les yeux : "Merci Anne-Lise… mais tu sais… Beigbeder, j'peux pas le voir ce con !".

Un petit air de Jésus contemporain… mais il en faut plus pour m'impressionner

Mais je l'ai lu quand même. Et PAF ! Je voulais disposer d'arguments à la hauteur de ma détestation pour cet ex-publicitaire égocentrique (pléonasme répétitif ! (je le sais, moi aussi je bosse dans la pub)). Et vous savez quoi ? … si, vous savez, forcément, puisque je ne parle ici que des livres que j'ai aimé : j'ai A-DO-RÉ !!!

Le Windows on the World, c'est le nom du restaurant situé au 107e étage d'une des tours du World Trade Center. C'est le point de départ de ce roman. Mais l'auteur parle de lui, aussi, un peu. On est balancé entre New-York et Paris, entre les clients inconnus du resto le plus haut du monde et le petit resto parisien où Fred (oui, je l'appelle Fred, maintenant qu'on est potes) écrit ce roman. Un avion. Puis un second. Les images que nous avons tous encore en tête.

La tâche était ardue : écrire un roman traitant de l'attentat le plus impressionnant de ce début de siècle seulement deux ans après, c'était extrêmement risqué. Il a travaillé "à chaud", on ne digère pas de telles émotions en deux ans. Et bien le monsieur sus-représenté a fait preuve, au fil des pages, d'une plume belle et juste. Le large spectre de son point de vue permet au lecteur que je suis une vraie réflexion. C'est simple, beau, touchant, fort. Ce type est bon. Vraiment bon.

Morceau choisi, non-représentatif de l'ensemble


J'ai rarement autant aimé un type que je détestais tant ! (vous pouvez relire cette phrase plusieurs fois si ce n'est pas clair (personnellement, c'est ce que j'ai fait !)).

J'ai un fils, aussi. Enzo. Il a 16 ans et est plutôt branché bit-lit (voir article précédent), mais va m'aider à réaliser une petite simulation. À des fins didactiques, les images vont retranscrire, avec grand souci d'exactitude, le moment crucial où le premier avion et venu planter son nez dans les 93, 94 et 95, 96 et 97es étages de la tour nord. La maquette, en cours de réalisation dans nos ateliers, sera réalisée en matières 100 % biodégradables, et sera la juste réplique de la tour au 1/100 000e. Au delà de la performance technique, il faudra surtout y voir le témoignage d'une époque.

[Pour des raisons d'emploi du temps un peu compliqué en ce moment, je décide de publier cet article sans la vidéo. Vidéo à suivre, donc]

POUR EN FINIR AVEC CET ARTICLE :

Titre : Windows on the World
Auteur : bon, ça va, je crois que j'ai assez parlé de lui, non ?
Éditeur : Le Livre de Poche
Année : 2003 

Prix : Interallié 2003
Nombre de pages : 360
Poids : 150 g
Prix : 7 €, soir 47 €/kg (mais ça les vaut vraiment !)


Mon appréciation d'expert : un OVNI littéraire à lire absolument !!! Merci Anne-Lise.

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Selon les chiffres de cette fin de page :
    A noter le bon rapport pages/poids 0,416 gr la page ?

    A noter encore le bon rapport prix/page 0,019 € ?

    Etant donné cette métaphore de «Grand» zéro devant la virgule à chaque fois, on ne peut qu’adhérer à ce billet de bonne humeur. Manque toutefois la marque du whisky©®™ à boire en même temps qu’on lit.

    On en redemande. Et du conseil de lecture, et cette plume !

    Jean-Marcellin Goinfron - La Guiche (71220) - comptable à la mutualité des vignerons de la région bourgogne à la retraite.

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